«Je te plumerai...»

ans une maison de banlieusard, pendant une pause commerciale dans l'émission Cloches Story: «Chérie, le rendement de mon REER yé pas comme dans l'annonce à TV... On devrait pt'être s'construire un petit chalet à Orford pour investir plus sûrement. On aurait la chance de faire comme du genre de «off road» avec notre Lincoln Navigator»

L'administration John Charest a décidé d'aller de l'avant dans le projet de développement résidentiel du Mont Orford. Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Claude Béchard, va déposer un projet de loi autorisant la vente des espaces hébergeant actuellement le centre de ski et le terrain de golf. Pour ce faire, il lui faudra modifier la loi sur les parcs nationaux du Québec (ce qui ne semble pas lui peser lourd sur la conscience). C'est dommage de devoir violer le principe de protection à perpétuité accordé à ce territoire en 1938 suite aux efforts du Docteur George Austin Bowen... mais le changement quand «on est prêt», on est prêt.

C'est donc d'une perte de 85 hectares de terre protégée qui seront cédés à des intérêts privés. Cela va à l'encontre de la loi sur les parcs, qui empêche la vente ou la division de ces derniers. C'est intéressant, du même coup l'administration John Charest cré un précédent national qui ouvre la porte pour les promoteurs (on pourrait également dire lobbyistes immobilier). Au Québec, 5,8% de la superficie de terres est sous le principe de protection à perpétuité. Bizarrement, au niveau mondial, la moyenne est de 12% et on vient de repousser le super objectif québécois, de 8%, pour 2008 (l'époque Post-pain-pâtes-patates, ce Nirvana Fib-éral).

L'ex-Ministre Mulcair, qui était, oui était, réticent au projet de développement, souligne que cette polémique ressemble à celle du Suroît et suscite des conflits au sein de l'administration. Certains journalistes avancent que cette opposition lui aurait coûté son poste...

On espère une action régionale soutenue par les écologistes...mais si le précédent est doux aux oreilles des promoteurs, peut-être que vous, qui vivez près d'une telle réserve, devriez prêter main forte... (mise à part que ça nous concerne tous)