Darwin avait donc tort, les demi-hommes peuvent aussi survivre.

'est donc sans surprise qu'on nous confirme dans l'édition du Devoir du samedi 11 mars l'illégalité totale de la vente des terrains faisant parti du parc du Mont Orford. En effet, l'ex-ministre Mulcair aurait eu la bienséance de demander un avis juridique sur le transfert imminent d'environ 85 à 600 hectares de terrains protégés pour leur valeur éducative et récréotouristique. On doit bien comprendre que ne devient pas protégé qui le veut bien puisque seulement 3.4% du territoire du Québec l'est [On dort comme une bûche!]. C est donc dire que ces terrains ont une valeur inestimable pour la communauté globale. Cet élan d'intégrité coûteux pour l'ex-ministre fût très mal reçu parmi ses collègues. En effet, on apprend que « des ministres favorables au projet n'étaient pas contents que leur collègue Mulcair ait demandé un avis juridique à l'extérieur de l'appareil gouvernemental. On était certain qu'un avis interne aurait été plus conciliant avec la stratégie de transfert de terrains proposée par les promoteurs privés. » C'est donc dire que les pugilistes dans le coin des rouges auraient préféré fourrer la loi plutôt que d'avoir à justifier l'adoption d'une loi spéciale pour violer le parc du Mont-Orford au nom d'intérêts privés.

À moins d'une hausse inespérée des taux d'intêrets, il semble de plus en plus probable qu'un des joyaux naturels de la grande région de l'Estrie et de la Montérégie où, disons-le, il est toujours interdit de promener son chien dans le parc due aux dangers pour l'équilibre naturel, devienne le chantier de construction le plus convoité par les amis du parti Fib-éral. Le dévisagement sauvage engendré par la coupe à blanc d'arbres matures n'aura d'autres effets que d'anéantir la faune et la flore richissime où il fait bon vivre entres amis ou en famille depuis des décennies.

La corruption flagrante entourant l'affaire doit compétitionner avec l'incompétence totale des acteurs dans le dossier. En effet, on apprend aussi par le biais de Radio-Cadenas que les opinions sur le sujet de la superficie ciblée divergent puisque le bienheureux John Charest ne parle lui que de 85 hectares pendant que sa ministre de la région de l'Estrie, Monique Gagnon-Tremblay, sous-entend que la superficie totale sera sans aucun doute beaucoup plus élevée. Reste donc à voir si celle-ci atteindra les 600 hectares annoncés en début de semaine par le nouveau ministre du développement durable, de l'environnement et des Parcs, Claude Béchard.

Rappelons-nous donc les cafouillages sérieux qui ont aidé à redéfinir le « Style Libéral(tm) » dans les dernières années soit le dossier des écoles juives, la réduction drastique des prêts et bourses aux étudiants, la centrale du Suroît, la loi spéciale paralysant la situation des employés de l'État, la loi 127 sur les services de garde et maintenant la vente de terres ancestrales appartenant au Peuple québécois. Alors que faire avec un parti aussi incompétent, entouré sans cesse d'allégations de corruption et qui ne cesse d'improviser de nouveaux projets de loi griffonnés à la hâte pour plaire aux collègues de golf? À la porte je vous dis!

Sur ce, c'est avec grande peine que je m'avoue vaincu devant les Créationistes... Darwin avait donc tort, les demi-hommes peuvent aussi survivre.

[update]
Radio-Cadena rapporte un sondage sur l'oppinion fortement contre le project the privatisation PPP (Privatisation, Poubelle, Pauvreté) . En effet, le « sondage Léger Marketing publié lundi dans le Journal de Montréal montre qu'une forte proportion des 578 personnes interrogées, soit 76 %, s'opposent à la vente du centre de ski et du terrain de golf au secteur privé. La tendance semble donc forte, malgré un échantillon relativement modeste.

L'opposition au projet diminuerait à 56 % si le gouvernement parvenait à respecter son engagement de doubler la superficie du parc, en achetant des terrains adjacents. Toutefois, seulement 14 % des gens croient que cette promesse sera respectée.

De plus, 70 % des répondants appuient la demande du maire du canton d'Orford, Pierre Rodier, de faire passer le Mont-Orford du statut de parc provincial à parc national fédéral.»

De plus, « près de 200 opposants au projet se sont réunis dimanche à la base de plein air de Jouvence pour discuter des moyens de pression à entreprendre pour forcer le gouvernement à renverser sa décision. »


Nic pour pasdequartier.net